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The Nova Scotian Cookie Company connaît la recette du succès

« Vous ne voulez pas vous retrouver dans une situation où vous ne pouvez pas saisir les opportunités et où vous ne pouvez pas vous développer comme vous le souhaitez. Pour que votre entreprise réussisse, il est important d'avoir accès à des capitaux ».

Par Katrya Bolger

Le programme national de prêts d’OEFC fournit des fonds aux femmes entrepreneurs canadiennes pour qu’elles puissent créer et développer des entreprises prospères. Entreprise en vedette : Nova Scotian Cookie Company.

Article initialement publié dans : CanadianSME Small Business Magazine

Après avoir passé plus de 10 ans dans le secteur des technologies de l’information et de la gestion immobilière, Jenna Ross voulait essayer quelque chose de nouveau. En octobre 2021, elle a eu une idée : « En me levant un matin, je me suis dit : ce n’est pas important si cette idée n’a aucun lien avec ce que je fais présentement; je dois aller de l’avant! » Son idée, c’était The Nova Scotian Cookie Company, une entreprise de biscuits sablés qui rendrait hommage à sa province natale.

Le biscuit sablé est une tradition en Nouvelle-Écosse en raison de l’important patrimoine écossais que l’on retrouve dans cette province, mais madame Ross voulait pousser un peu plus loin son concept pour bien représenter cette culture. Inspirée par l’entreprise Honolulu Cookie Company, qui vend des biscuits en forme du fruit emblématique qu’est l’ananas, elle a pensé à un biscuit sablé en forme de phare, un symbole qui incarne la sécurité depuis des siècles pour les marins.

La courbe d’apprentissage

Même si madame Ross avait acquis de l’expérience en exploitant sa propre entreprise de gestion immobilière, elle s’est retrouvée devant une « courbe d’apprentissage » précise-t-elle quand elle a dû passer d’une entreprise de services à la vente d’un produit emballé à des fins commerciales.

Quand The Nova Scotian Cookie Company a lancé ses activités, elle se rappelle qu’elle traçait une forme de phare sur un bout de papier par-dessus la pâte à biscuits pour découper celle-ci sans avoir à sa disposition d’équipement approprié. Elle a réussi à faire progresser son entreprise en demandant de l’aide à l’échelle locale, mentionne-t-elle : « Nous avons consulté bon nombre d’organisations en Nouvelle-Écosse pour nous aider à créer des liens avec les bonnes personnes et à comprendre en quoi consistaient la science des aliments, le processus d’emballage et la conception de recettes. »

Toutefois, les difficultés liées au lancement de son entreprise ne s’arrêtaient pas là. En effet, on peut affirmer que trouver du financement pour The Nova Scotian Cookie Company a été une véritable « gymnastique financière », d’après les dires de madame Ross. Étant donné qu’elle possédait déjà d’autres entreprises avec son époux, le processus de demande de financement a été particulièrement lent, car chaque bailleur de fonds devait examiner les différents états financiers de fin d’exercice de chaque entreprise

Accéder aux capitaux du programme national de prêts d’OEFC

En novembre 2023, elle a obtenu au total un financement inférieur au montant demandé, le manque à gagner représentant 50 000 $. Le lendemain, elle a communiqué avec le Centre for Women in Business (CWB), une organisation qui aide les femmes entrepreneuses en leur offrant des conseils d’affaires et en leur présentant un réseau; une conseillère lui a alors parlé du Programme national de prêts d’OEFC.

Le Programme, qui est dirigé par Organisations d’entreprises de femmes du Canada (OEFC), offre des prêts d’un montant maximal de 50 000 $ à des femmes entrepreneuses ou à des entreprises appartenant majoritairement à des femmes ainsi que des mesures de soutien intensif. En tant que partenaire des fonds d’emprunt du Programme, le CWB a aidé madame Ross à soumettre une demande pour aller chercher le montant exact de financement qu’elle souhaitait obtenir.

Depuis qu’elle a reçu le prêt, madame Ross mentionne qu’elle a pu faire en sorte que ses biscuits se retrouvent sur les tablettes d’épiceries partout en Nouvelle-Écosse : « Grâce à ce financement, nous avons eu accès à des fonds supplémentaires qui nous ont permis de prendre de l’expansion et de réaliser ce projet. »

Expansion en dehors de la Nouvelle-Écosse

Ils ont également pu envoyer leurs biscuits dans le premier magasin à l’extérieur de la Nouvelle-Écosse, soit dans la boutique RevolutionHer à Burlington, en Ontario, qui vend des centaines de marques de produits appartenant à des femmes.

Le rapport S’autofinancer ou emprunter? de 2022 de l’OEFC a fait ressortir que, même si les deux tiers des répondantes qui sont des femmes entrepreneuses souhaitaient voir croître leurs entreprises au cours des trois prochaines années, seulement 50 pour cent d’entre elles avaient demandé du financement au cours de cette même période.

Madame Ross affirme que le financement a joué un rôle clé dans sa capacité de faire passer son entreprise à la prochaine étape : « Si vous souhaitez vraiment faire progresser votre entreprise, il faut demander des fonds avant même d’en avoir besoin », fait-elle savoir. « Vous ne voulez surtout pas vous retrouver dans une situation où vous ne pourrez profiter d’occasions qui se présentent, ce qui vous empêchera de connaître la croissance que vous désirez. Pour que votre entreprise connaisse du succès, il est important d’avoir accès à des capitaux. »

L’avenir est en or

En ce qui concerne l’avenir, madame Ross indique qu’elle veut que son entreprise continue de prendre de l’expansion à l’extérieur des frontières de la Nouvelle-Écosse, et ce projet est déjà en cours. Par exemple, ses biscuits sablés se sont retrouvés dans le coffret cadeau remis à la cérémonie des Golden Globe Awards l’an passé à Los Angeles.

Même lorsqu’elle pense aux débouchés à l’extérieur de la Nouvelle-Écosse pour son entreprise, sa région natale demeure importante pour madame Ross. En fait, l’idée derrière The Nova Scotian Cookie Company était en grande partie motivée par son désir de modifier le cours des choses au sein de sa communauté.

À l’heure actuelle, une portion des ventes est versée à la Smart Cookie Literacy Society, une initiative qui vise à donner des livres pour enfants à des organismes et à des écoles. Par ailleurs, les biscuits sont préparés au Flower Cart Group, un groupe d’entreprises à vocation sociale qui forme des résidents de la Nouvelle-Écosse se heurtant à des obstacles en matière d’emploi.

Dans le cas de madame Ross, le fait de pouvoir redonner à la communauté est ce qui la motive à poursuivre le développement de son entreprise : « Nous voulons partager l’amour de la Nouvelle-Écosse partout dans le monde afin que nous puissions avoir une incidence encore plus grande. »

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