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D’entrepreneure à conseillère : À l’honneur : Yvonne Bayer-Cheung, Centre d’entreprise des femmes du Manitoba

Emma Carey

Yvonne Bayer-Cheung a commencé son parcours vers l’entrepreneuriat dès l’âge de 18 ans, en participant au développement du restaurant de sa famille. Ensuite, elle a obtenu une maîtrise internationale en administration des affaires de la Schulich School of Business et occupé des postes de direction au sein du Conseil commercial Canada Chine.

En 2012, elle a fait son premier grand saut à titre d’entrepreneure en démarrant Yvonne’s Fitness. Pendant que son entreprise était en pleine expansion, elle est retournée dans le monde de la restauration, occupant des postes de direction et de marketing pour les chaînes de restauration de son frère.

S’appuyant sur ses réussites entrepreneuriales, Mme Bayer-Cheung s’est jointe au Centre d’entreprise des femmes du Manitoba en 2019 en tant que conseillère aux entreprises, en s’inspirant de sa propre expérience entrepreneuriale pour éclairer son rôle.

« J’ai tout vu, dit-elle. Du côté sombre des affaires au merveilleux côté inspirant des affaires. »

Yvonne Bayer-Cheung

Les entrepreneures travaillent dans un environnement extrêmement dynamique, explique-t-elle, et elle encourage ses clientes à ouvrir la porte au changement et à en tirer leur épingle du jeu.

« Il faut toujours être à l’affût de la prochaine occasion et essayer de garder une longueur d’avance et de vraiment sortir des sentiers battus. »

L’an dernier, Aileen Hunt, propriétaire de Fit Together Pre & Postnatal Fitness, a été forcée de s’adapter en cessant de diriger une franchise prospère lorsque la société mère de la Colombie-Britannique a décidé de mettre un terme au franchisage. Mme Hunt a travaillé en étroite collaboration avec Mme Bayer-Cheung en réinventant l’image de marque et en relançant son entreprise.

« C’était formidable d’avoir une personne de l’extérieur pour pouvoir voir les aspects positifs, les façons dont je pourrais développer l’entreprise par moi-même et aller de l’avant au lieu de me sentir prise de court par une décision externe », déclare Mme Hunt.

Toutefois, changement ne rime pas toujours avec réussite, une réalité pour nombre de femmes entrepreneures pendant la pandémie de COVID-19. Bien que Mme Bayer-Cheung ait constaté les conséquences de la pandémie de première main, elle précise qu’une attitude positive peut faire toute la différence.

« Il faut être optimiste parce qu’autrement, on tombe dans une spirale descendante. Je ne dis pas que nous n’avons pas des moments de pessimisme – tout le monde passe par là – mais il est tellement important pour une entrepreneure de se dire “je peux trouver une solution” », dit-elle.

Il peut être difficile pour les entrepreneures de trouver le bon côté par elles-mêmes, et c’est ici qu’une conseillère entre en jeu. Les entrepreneures s’investissent habituellement à fond dans leur entreprise, tant émotivement que financièrement. Pendant les moments difficiles, les mots d’encouragement et l’optimisme peuvent faire apparaître un problème moins intimidant, précise Mme Bayer-Cheung.

Toutefois, le rôle d’une conseillère encourageante va au-delà des encouragements. L’établissement d’un lien authentique et la compréhension entre la conseillère et l’entrepreneure sont à la base d’une relation de confiance et fructueuse.

« Écoutez vos clientes. Laissez-les vous raconter leur histoire », déclare Mme Bayer-Cheung.

Mme Bayer-Cheung tisse des liens en dehors du monde des affaires. En tant que femme membre d’une minorité visible, elle indique qu’elle peut bâtir des liens solides avec ses clientes en s’appuyant sur leurs expériences réciproques.

« Soyez patientes et ouvertes d’esprit. Tout le monde a un vécu particulier », précise-t-elle.

En allant au-delà de ce qui est indiqué sur un morceau de papier et en appelant une cliente pour qu’elle vous raconte son histoire, il vous sera plus facile de comprendre sa vision, en particulier dans un contexte de travail à distance. Même un appel rapide pour expliquer un formulaire ou un concept compliqué peut transformer un moment décourageant en expérience motivante qui l’inspire à continuer d’aller de l’avant, déclare Mme Bayer-Cheung.

Elle tient également à rappeler à ses clientes que bien des organisations et des gens veulent aider les entrepreneures. La dernière année et demie a souligné l’importance de la collaboration de la communauté et confirmé que demander de l’aide n’est pas un signe de faiblesse.

« Il est important de demander de l’aide, d’obtenir des conseils, d’apprendre de nouvelles choses et de ne pas persister à utiliser des méthodes qui ne fonctionnent plus », dit-elle.

Les mêmes conseils valent pour les conseillères. Il n’est pas nécessaire de tout faire par vous-même, indique Mme Bayer-Cheung. Que vous ayez de l’expérience en entrepreneuriat ou pas, il est important de rester ouverte aux nouveaux renseignements et à la formation, dit-elle. Il n’est pas nécessaire de tout faire par vous-même.