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Les femmes entrepreneures ont accès à des capitaux et à un solide soutien commercial de la part d’Organisations d’entreprises de femmes du Canada

Par Jessica Kirby

Avec l’autorisation de BCBusiness.

En 2018, Aki Kaltenbach venait de devenir végétalienne et était à la recherche de substituts de fruits de mer végétaliens, à la fois pour elle-même et pour la clientèle des restaurants japonais de sa famille. « À ma grande surprise, je n’en ai pas trouvé, dit-elle. J’ai donc élaboré mes propres recettes et j’ai commencé à les servir dans nos restaurants. »

Ses recettes ont fait un tabac. Les excellents commentaires des clientes et clients ont confirmé la demande du marché pour ces produits, et Mme Kaltenbach a su qu’elle avait trouvé son créneau en tant qu’entrepreneure. Elle a lancé Save Da Sea et, en 2019, a décidé de se consacrer à plein temps à l’entreprise.

Située à Victoria, Save Da Sea fabrique des fruits de mer à base de plantes et d’aliments entiers. En plus de servir de savoureuses options végétaliennes comme le saumon fumé fabriqué à partir de seulement neuf ingrédients, dont des carottes, et la salade de thon végétalienne, agrémentée de mayo végétalienne et d’un soupçon de citron et de poivre, Save Da Sea représente un important mouvement environnemental.

« Notre objectif est de proposer des solutions de rechange délicieuses et commodes qui aident les consommateurs à faire de meilleurs choix en matière d’alimentation durable », explique Mme Kaltenbach.

La croissance d’une entreprise

Il y a cinq ans, elle travaillait sur Save Da Sea dans une cuisine située à l’arrière d’un salon de coiffure et vendait ses produits à une poignée d’épiceries indépendantes. Aujourd’hui, l’entreprise possède sa propre usine de fabrication qui emploie cinq personnes à temps plein, et ses produits sont distribués dans 500 magasins au Canada, dont Whole Foods, Nature’s Fare, Choices et Save-On-Foods.

« La création de Save Da Sea est la chose la plus difficile que j’aie jamais faite, déclare Mme Kaltenbach. Les gens vous disent à quel point il est difficile de gérer sa propre entreprise, mais on ne le comprend pas vraiment tant qu’on ne l’a pas vécu soi-même. Cela dit, les récompenses en valent largement la peine. »

Elle tire son inspiration de ses collègues incroyables et de leur passion pour la mission de l’entreprise, qui s’attaque à l’un des problèmes les plus urgents de notre époque. « Nos océans sont en grand péril. Un effondrement total des pêcheries mondiales est prévu d’ici 2048 en raison de la destruction causée par l’humain et des changements climatiques, affirme-t-elle. En incitant davantage de personnes à adopter un régime alimentaire à base de plantes, nous pouvons contribuer à réduire la pression sur nos océans. »

OEFC et WeBC

Mme Kaltenbach a découvert Organisations d’entreprises de femme du Canada (OEFC) par l’intermédiaire de son partenaire britanno-colombien, WeBC.

OEFC relie et célèbre le réseau entrepreneurial des femmes du Canada en développant l’expertise et en élargissant le potentiel de ses membres et de leurs clientèles. Le programme national de prêts d’OEFC soutient les femmes entrepreneures en leur accordant des prêts pouvant atteindre 50 000 dollars pour le démarrage, l’expansion, la croissance et le maintien de leur entreprise. Grâce à des options de paiement souples et à l’accès à des services complémentaires de grande qualité qui préparent les femmes entrepreneures à une croissance et à une réussite continues, le programme national de prêts d’OEFC adopte une approche inclusive en matière de prêts.

Il s’associe à des organisations provinciales telles que WeBC, qui offre un soutien aux femmes d’affaires de toute la Colombie-Britannique.

« OEFC nous a accordé un prêt pour financer la construction de nos installations ultramodernes à Victoria, explique Mme Kaltenbach. Pour une entreprise de notre taille, il est pratiquement impossible d’obtenir des prêts auprès de bailleurs de fonds traditionnels comme les banques. Les fonds supplémentaires accordés par WeBC et OEFC nous ont permis d’investir dans des équipements destinés à augmenter notre capacité de production et ainsi de réduire nos coûts de main-d’œuvre. Cela va nous permettre d’atteindre la rentabilité d’ici la fin de 2024. »

Faire tomber les barrières

L’accès au capital reste un obstacle important pour de nombreuses femmes entrepreneures qui cherchent à lancer ou à faire croître leur entreprise. En 2021, le gouvernement du Canada a affecté 55 millions de dollars à la création d’un nouveau fonds national de microprêts dans le cadre de sa Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat. OEFC a été choisi comme administrateur de ce fonds. Au 31 décembre 2023, le programme national de prêts d’OEFC avait approuvé 100 prêts d’une valeur de plus de 4,5 millions de dollars.

« Nous entendons constamment que les femmes entrepreneures font face à des obstacles importants lorsqu’il s’agit de financer leurs entreprises », déclare Alison Kirkland, PDG d’OEFC, « mais je suis persuadée que des programmes comme le nôtre peuvent changer la donne pour des entrepreneures innovantes comme Aki. »