Article 4 : Atténuation des entraves dans les demandes de financement en ligne
De nombreuses femmes entrepreneures du Canada décident de financer le démarrage et/ou la croissance de leur entreprise à l’aide de leurs propres épargnes ou cartes de crédit plutôt que de demander des prêts, des subventions, des marges de crédit ou du capital de risque. Pourquoi l’autofinancement représente-t-il l’option par défaut chez tant d’entre elles?
Le problème s’explique en partie par des processus de demande devenus onéreux ou rébarbatifs en raison de la présence d’ « entraves » : frictions inutiles pouvant ralentir les progrès et bloquer l’accès à des biens et services essentiels.
Ces entraves sont par exemple des formulaires de demande truffés de jargon, des critères d’admissibilité flous et des demandes répétées pour obtenir les mêmes données générales. Les entraves grugent un temps précieux et exacerbent les contrariétés. Elles font perdurer le sous-financement des entreprises de femmes et entachent la réputation des bailleurs de fonds.
L’accès aux prêts et aux subventions doit être facilité dans toute la mesure du possible pour les entrepreneures qui en font la demande et en ont besoin, tout en continuant à assurer la mise en place de normes appropriées de vérification des demandes. Le présent guide propose un processus systématique, fondé sur la science du comportement, qui permet de déceler la présence d’entraves dans les processus de demande de financement en ligne et d’y remédier.
>> Rapport « S’autofinancer ou emprunter?
Lutte concertée contre les entraves
Les entraves peuvent être difficiles à déceler. Nous sommes tous susceptibles de tomber un jour dans le piège de la « malédiction de la connaissance » à savoir notre incapacité à nous mettre à la place d’une personne qui n’a pas les mêmes renseignements, la même éducation, la même formation, ni la même expérience de vie que nous. Pour éviter ce piège, il faut porter une attention particulière à la sélection et à la formation des personnes qui seront appelées à faire partie du comité d’examen des entraves.
>> Comment constituer et outiller votre équipe
>> Expérience du processus de demande
Mise en route :
>> Accès et transparence
>> Navigation et conception
>> Langue et contenu
>> Prochaines étapes
Quatre aspects à évaluer au moment d’entreprendre un examen :
Accès et transparence
>> Les propriétaires d’entreprise peuvent-ils trouver facilement le bon formulaire?
>> Sait-on précisément qui est admissible à ce produit?
>> Peut-on consulter une liste de ce qui est nécessaire (du point de vue des délais et des documents à l’appui) pour remplir la demande?
Navigation et conception
>> La demande est-elle structurée de manière logique et efficace?
>> A-t-on su tirer le meilleur parti de la facture visuelle et du choix des couleurs, de la taille des caractères et des espacements?
>> Dans quelle mesure le formulaire est-il inclusif et accessible?
Langue et contenu
>> Le vocabulaire utilisé peut-il être facilement compris par le public cible?
>> A-t-on su éviter les répétitions inutiles de démarches?
>> Tous les champs, étapes et exigences sont-ils vraiment nécessaires?
Prochaines étapes
>> Les personnes qui présentent leurs demandes sont-elles avisées de la suite des choses une fois qu’elles ont envoyé leur formulaire?
>> Peut-on savoir quels sont les délais pour l’approbation ou le refus des demandes?
>> Les abandons font-ils l’objet d’un contrôle et d’un suivi?